Pas le premier soir, question de principe !
Lieu du crime : Cabinet d'ostéopathe
Victime : Ma pomme (poire)
Suspect n°1 : Jean-Miche alias le serial ostéo du 5-9
Tout à commencé lorsque, piquée au vif par les affronts du mari de ma belle-soeur "Pas chiche de me neutraliser à la simple force de tes bras"...Hummm, chrenieunieu, porte quoi, pour qui il me prend, tiens que je l'attrappe et hop, rotation fulgurante et....AïeU, QUé passa ?!? AaaAH, qui m'a balancée un coup de tazer là au bas des reins ???
A pari stupide, blessure stupide. Me voilà donc obligée de composer avec cette douleur persistante depuis près de 15 jours. Pour soulager chacun de mes mouvements, j'ai tout de suite opté pour l'allure non chalante Antillaise, popotin en arrière, mains posées sur les lombaires et démarche chaloupée en me disant qu'au bout de 2 jours je retrouverais toute ma motricité et que je pourrais librement danser le limbo à la soirée d'anniv' de ma copine Karine (Quoi c'est ringard cette danse ? Ben, elle a fêté ses 40 ans, ceci explique peut-être cela, non ?). Raté !...La soirée d'anniv', c'est appuyée contre un mur - ou peut-être était-ce le bar ? Me rappelle plus - appuyée contre un mur disais-je, que je l'ai passé, à boire....Du coca !
A retenir malgré tout que le combo : mal de dos + soirée + absorption de liquides non alcoolisés dès 22h = Lendemain fraîcheur. Zéro mal de crâne, zéro besoin capital, vital, d'ingurgiter le cocktail doliprane/citrate de bétaïne. Donc avoir mal au dos, c'est cool, c'est fun....MOUAIS, sauf que des soirées d'anniv' je n'en ai pas tous les jours de la semaine et donc, avoir mal au dos est une vraie chianlie pour son quotidien !
- Se lever = grosse galère : Mais pourquoi a-t-on choisi d'avoir un lit aussi bas ?
- Mettre des chaussettes = gros challenge : réussir à enfiler une chaussette correctement du premier coup à bout de bras relève de l'exploit olympique
- Aller aux wawa = grosse fatigue : Flexion des cuisses et hop, on maintient, on maintient., surtout on ne s'asseoit pas, sans quoi, on ne se relève pas
- Marcher = gros effort : De dos on pourrait croire que je suis enceinte, à terme, prête à m'installer sur la table d'accouchement "Poussez madame, poussez"....Oh, oh, oh, non justement poussez pas trop, j'ai mal au dos, merde !
Bref, vous l'aurez compris, c'est invivable et c'est donc pour cette raison qu'aujourd'hui j'ai poussé pour la première fois de ma vie la porte d'un cabinet d'ostéopathie. Ce rendez-vous j'en ai rêvé, j'imaginais le practicien en grand sauveur, avec sa cape rouge, 2 grandes initiales scintillant sur son torse, "S.O" pour "Super Ostéo". J'allais l'aimer, j'en étais sûre, il allait enfin m'exorciser du mal. Il ne pouvait me faire que du bien...
Hi, hi....Petite naïve.....Certes, il va te soulager, mais avant ça....Il va TE PRENDRE, TE RETOURNER, TE SECOUER comme une bête. Raaaaah !!!!!!!!
15h35 (Oui, un Ostéo, c'est précis) : J'entre dans le cabinet
Pas un bruit, seule une sonate de Chopin rompt la quiétude des lieux
15h36 (Oui, un Ostéo est à l'heure) : J'entre dans la salle
Moi : "Bonjour docteur, peux plus mettre les mains au sol en gardant mes jambes tendues"
Lui : "Si il n'y a que ça, on doit pouvoir réparer le mal assez vite, 2 ou 3 min d'assouplissement par jour..."
Mais c'est qu'il se moque l'animal ?!?
Moi : "Oui enfin, non, j'ai mal au dos en fait"
15h40 (Pas le temps pour les bavardages)
Lui : "Enlever vos chaussures !"
Moi : " Quoi, c'est tout ?..Enfin, je veux dire, seulement ?"
Petite aparté : Si j'ai été surprise par sa requête, c'est parce que j'ai toujours en tête les préconisations pré-visite chez ce genre de spécialiste. A savoir, lorsque l'on est UNE patiente :
- Veiller à ne pas choisir des dessous trop "You-ouh choubidou", pour éviter toutes interprétations mal à propos - string = vas-y Bébert elle est open celle-là tu peux tout te permettre
- Ne pas choisir d'opter pour des dessous trop "Ben quoi, ça sert pas, suis à l'aise dans mon sloggy" sans quoi, c'est étiquette de tocarde collée à vie sur ton dossier médical
- S'assurer que vous êtes complètement présentable, pileusement parlant, sinon, idem, étiquette de gros Yeti collée pour le restant de votre vie en annexe de votre dossier
Donc, j'avais pris TOUTES les précautions d'usage et j'étais prête. D'où ma surprise - déception ? - lors de la demande du dit S.O (Super Ostéo). Bref....Je m'allonge sur sa table, calme, détendue (presque).
15h45 : S.O me malaxe la tête - p'tain mon brushing ! - me tourne la tête à droite, à gauche et là....CLAC...Il m'enfonce un doigt dans l'oreille ?!?...Bah ? Qu'est-ce tu fous Jean-Miche ? J'ai mal au dos j't'ai dit, pas aux tympans ?!?
15h50 : Il me demande de soulever mes fesses, je m'éxécute - m'en fout j'suis en jean ! - et là...Il me remalaxe....A l'aise blaise le jean-Miche ! Et vas-y que j'appuie sur les points de tension...."Heu...J'ai bien dit mal au dos hein, pas aux fesses...Non, mais c'est juste pour préciser"
16h...: Là où tout s'accélère. Je dirais même, là où tout bascule....Le Jean- Miche pète les plombs, il se lâche total, il m'enfourche ! Raaah, mais ? Qu'est-ce que ?....Et vas y que je te chevauche comme si on se connaissait intimement depuis des lustres et le plus perturbant dans l'histoire, se sont les petits cris, les râles...."Ooooh....Aaaaah...Ouiiiiiii"
16h10 : Suis amoureuse...Les spasmes musculaires ont eu raison de mes principes...Je succombe.
Enfin, je succombe, je succombe si et seulement si, demain, tout va bien. Sans quoi, il pourra ranger sa cape le Jean Miche-Miche ! Sur ce, je vous laisse, l'épreuve du canapé m'attend !